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Théâtre de la Bastille

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Nouvelle Byzance.


05 fev > 23 fev

Précisons qu'il n'y a pas de texte dans ce spectacle. Il y a en revanche des personnages que l'on dirait sortis tout droit d'un rêve ou d'une peinture surréaliste.

5 au 23 février à 21 h
relâche le dimanche.
Du vendredi 8 au mercredi 13 février tarif à 9 euros pour les moins de 30 ans.

Le reportage qui suit a été réalisé par l'équipe d'OC-TV.net : Cédric Batifoulier et Marie Louchard.

http://www.oc-tv.net/nouvelle-byzance.htm


Nouvelle Byzance (titre provisoire)
Mladen Materic / Théâtre Tattoo


Conception, scénographie et mise en scène de Mladen Materic. Avec Jelena Covic, Thierry Dussout, Emmanuelle Hiron, Sandrine Nogueira, Haris Resic. Création lumière Bruno Goubert. Conception musique Sylvain Lafourcade et/ou Haris Resic.

Mladen Materic est l'invité du Théâtre de la Bastille depuis de nombreuses années. La cuisine, son précédent spectacle traversé de poèmes de Peter Handke écrits pour lui, présenté à la Bastille en 2001 a depuis, fait le tour du monde.
Savoir ce qu'on cherche n'est pas forcément le meilleur moyen de trouver. « Je cherche toujours ce que je ne connais pas, dit Mladen Materic, c'est une excellente façon d'avancer. » Cependant, accepter de ne pas savoir n'est jamais facile. Cela suppose un effort ou oblige parfois à mettre en place des stratégies. Car le risque c'est toujours de faire semblant de ne pas savoir plutôt que de s'aventurer pour de bon dans l'inconnu. Bien sûr, on a besoin de quelques points de repère. Le titre d'un spectacle, par exemple, peut aider, stimuler l'imagination. C'est à cela qu'a songé Mladen Materic en intitulant sa prochaine création Nouvelle Byzance.
Le nom d'une ville peut avoir sa magie propre, surtout quand il a des résonances orientales. Marcel Proust, qui en savait long sur la question, estimait que les noms nous offrent l'image de l'inconnaissable. Et il prenait soin d'insister sur tout ce que nous investissions nous-mêmes dans cette part inaccessible, dont la capacité de briller était pour une grande part de notre fait. « Nous sentons dans un monde, nous pensons, nous nommons dans un autre, nous pouvons entre les deux établir une concordance mais non combler l'intervalle », analyse-t-il dans Le Côté de Guermantes. Nous permettre d'entrevoir cet intervalle mystérieux, de le sentir, de l'imaginer, c'est à cela que s'est attelé Mladen Materic avec ce spectacle. « Mes précédentes créations s'enracinaient toujours dans le réel, le quotidien, explique-t-il, même si nous allions aussi, j'espère, un peu plus loin. Mais cette fois j'ai voulu travailler sur les sensations pures. Et ce faisant, je m'approche enfin de ce qui est essentiel pour moi : mettre en scène des personnages qui nous empêchent d'appliquer la logique habituelle. Là où notre façon de parler habituelle, notre grammaire se base sur la logique aristotélicienne, j'essaie de trouver d'autres rapports. Car je me demande si dans la vie de tous les jours, en vérité, nous n'utilisons pas beaucoup plus la langue du rêve, de l'intuition, de la pensée émotionnelle que celle de la logique classique. »
Précisons qu'il n'y a pas de texte dans ce spectacle. Il y a en revanche des personnages que l'on dirait sortis tout droit d'un rêve ou d'une peinture surréaliste (bien que Mladen Matéric ne revendique pas le moins du monde cet aspect). Ce sont : une femme avec un arbre sur le bras, une autre avec un couteau dans la poitrine, un homme avec la lune sur son épaule, etc. Alors, ce qui importe, ce sera les rapports entre ces personnages poétiques. Rapports qui naîtront peut-être du choc, de la friction, de l'impossibilité, mais qui se situent toujours en dehors de nos catégories habituelles. Pour cela le théâtre est un espace de jeu idéal puisque tout y est permis, le danger étant de tomber dans nos vieilles habitudes dont il s'agit au contraire de se détourner. « Parfois on touche la cible, mais on rate tout le reste », dit Mladen Materic citant un proverbe chinois. Car il s'agit bien ici d'explorer un inconnu, mais sans pour autant en venir à bout, sans le dépouiller de ses attributs mystérieux.

Coproduction Théâtre Tattoo (Toulouse), Théâtre Garonne (Toulouse), Théâtre de la Bastille, L'Agora - Scène nationale d'Evry et de l'Essonne, le Bateau Feu - Scène nationale de Dunkerque, La Filature � Scène nationale de Mulhouse, Le Parvis � Scène nationale Tarbes-Pyrénées. La compagnie Théâtre Tattoo est subventionnée par la Préfecture de Région Midi-Pyrénées � Direction régionale des affaires culturelles, le Conseil régional de Midi-Pyrénées, le Conseil général de Haute-Garonne, la Ville de Toulouse.
Avec l'aide de la Région Ile-de-France dans le cadre du projet "développement culturel" Théâtre de la Bastille/Théâtre de l'Agora, scène nationale d'Evry et de l'Essonne.