Dickie (Un Richard III d'après Shakespeare) Mise en scène de Joël Jouanneau

En l'an 1597, du chenil d'une matrice royale sortait un dogue difforme, inachevé, qui avait des crocs avant même d'avoir des yeux, eut pour prénom Richard, et devint roi d'Angleterre. Immortalisé par la pièce éponyme du grand William, amendée depuis, corrigée, dynamitée, par nombre de traducteurs auteurs acteurs metteurs en scène et spectateurs, tous fascinés par celui dont le destin était de mourir, mais il lui fallait naître pour cela, et l'époque était déraisonnable, et le juste et le monstre y respiraient d'un même souffle, et c'est toujours au sommet des tours, au fond des caves et des chambres de torture ou sur le champ de bataille que se réglaient les questions d'héritage, et le petit Dickie (ainsi l'appelaient ses parents) voulait la plus belle des parts, et qu'ils lui jettent la première pierre ceux qui eussent agi différemment. Une balançoire pour trône, un cheval de bois pour tout royaume, un cri pour entrer dans la vie, un autre pour en sortir, et surtout neuf acteurs pour une tentative “de précipiter le spectacle dans l'abîme et avec lui l'ordre de l'univers.”
Joël Jouanneau.

Avec Delphine Coignard, Pierre Louis-Calixte, Gwenaëlle David, Cécile Garcia-Fogel, Jean-Claude Leguay, Caroline Marcadé, Laure Mathis, Mélanie Menu, Zobéida. Collaboration artistique Sandrine Lanno. Décor Jacques Gabel. Lumière Franck Thévenon. Son Pablo Bergel. Assistante Pilou Rieunaud.Costumes Stéphanie Coudert. Coproduction Théâtre de Sartrouville-CDN/L'Eldorado, Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E. Coréalisation Théâtre de la Bastille et Espace des Arts de Chalon-sur-Saône. Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.