théâtre

de la bastille

Théâtre de la Bastille

main

Jacques two Jacques


24 mai > 20 juin

Au théâtre on parle du théâtre, le temps est convoqué, il est dans l'habitude du spectateur, c'est sa façon de jouer à lui.

J'ai quitté le Théâtre de la Bastille en juin 2001 en pédalant (c'est peut-être mieux que de ramer), couvert de couronnes et d'épique et j'y reviens poussé par les cadences toujours
et les mots de Jacques Darras.
Jacques Darras, poète de “l'eau courante avec les mots”, poète des rivières et de la fluidité, du fil des mots conduits par un mouvement tournant, jamais poète de la fixité.

Le jeu en scène consistera à ces déroulements, cet écoulement. Allant chercher chaque soir différemment dans les livres qui sont les nôtres, livres de Jacques... On y trouve des éléments naturels qui parlent et proclament leur appartenance à la poésie : arbres, cours d'eau, villes.
Il y a la poésie elle-même qui dit ses conquêtes, sa place. L'arme poésie tournée par Jacques vers son temps, ou sa région, son histoire, et la géographie qui nous anime, Jacques et Jacques, croisant aux frontières de la Belgique et du Nord.
L'intention est d'aller plus loin que je n'ai pu le faire en performance d'une soirée et de garder la fouille joyeuse qui a pu produire ses révélations particulières, aux “Langagières” à la Comédie de Reims, par exemple. C'est le public qui travaille aussi ; la proposition ne s'en tient pas à la répétition d'acteur achevée par un spectacle. Le monde invoqué est celui de la poésie, diffère du théâtre, n'est pas de la poésie dramatique, rechigne à la mise en scène.
Jacques Bonnaffé

Mise en scène et interprétation Jacques Bonnaffé accompagné d'un D.J. et les visites impromptues de Jacques Darras. Décor Michel Vandestien. Productiuon Lelabo. Coréalisation Théâtre de la Bastille.