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Théâtre de la Bastille

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4 propositions de benjamin verdonck


13 fev > 17 fev

Avec Benjamin Verdonck

 

théâtre

« On respire l'air, on sent l'odeur d'un bois, et l'on s'aperçoit que les plantes et les bêtes se fichent bien de vous. » Le Diable sur les collines, Cesare Pavese.

En invitant Benjamin Verdonck à présenter quatre de ses travaux, le Théâtre de la Bastille propose de découvrir la richesse du travail de cet artiste protéiforme, à la fois auteur, plasticien, homme de théâtre et manipulateur d'objets, qui pratique aussi bien les installations in situ que de petites formes nomades ou des spectacles à part entière.

Pour aborder le travail du Flamand Benjamin Verdonck, on pourrait faire un inventaire à la Prévert, avec lequel il partage le goût pour la poésie du quotidien et une forme affichée de candeur, le goût du jeu et de l'enfance. Chez lui, on trouve ainsi des mots écrits au feutre et des objets en carton, des ficelles tirées pour les manipuler, des portes qui s'ouvrent et se ferment, des couleurs vives et des ballades pop, des chants d'oiseaux et de petites histoires emboîtées les unes dans les autres. Dans ces dernières se nichent aussi bien les actualités (les attentats de Paris et Bruxelles peuvent surgir au détour d'un récit) que les questions philosophiques balancées l'air de rien, et les anecdotes vécues.

Cette saison, on pourra donc voir sa dernière création, Chansonnette pour Gigi, mais aussi trois petites formes dont Gille apprend à lire, one more thing et Waldeinsamkeit*, petits « théâtres de table » dans lesquels Benjamin Verdonck officie, mi-conférencier, mi-conteur. Une manière pour cet homme-orchestre de donner corps à une pensée qui s'interroge sur le modèle occidental, et notamment son dogme de la croissance ignorant le vivant.

Si chaque « spectacle » possède sa forme propre, ce qui frappe, c'est leur délicatesse et leur fragilité assumée, leur douceur qui suspend le temps. Derrière une fausse simplicité et une apparente banalité, Benjamin Verdonck dissimule de prodigieux tours de passe-passe.

D'une forme à l'autre, d'une pièce à l'autre, il tisse un lien intime avec son public, et invite à entrer dans un univers épuré où la lenteur et l'attention ont repris leurs droits. Ici, la concentration est palpable, l'attention sollicitée plus que requise.

Il construit ainsi des mondes en miniature, dans lesquels les objets dansent, loin du bruit et de la fureur ; des bulles fantaisistes, légères et aériennes comme les mobiles de Calder, émouvantes comme les commencements.
Laure Dautzenberg

Waldeinsamkeit* Terme allemand, en général traduit par « lien profond que l’on éprouve en se promenant seul dans la forêt », il est aussi employé pour décrire le sentiment d’insécurité qu’on ressent dans un espace obscur et imprévisible.

 

 

 

 

Réalisation +


CHANSONNETTE POUR GIGI
Spectacle de et avec Benjamin Verdonck Musique Bram Devens et Tomas De Smet Dramaturgie Sven Roofthooft Décor Benjamin Verdonck et Lucas Van Haesbroeck Conception lumières Lucas Van Haesbroeck Costumes Filip Eyckmans
Production Toneelhuis (Anvers) Avec le soutien de Casa Kafka Pictures – Tax Shelter et de l'ONDA, avec l'aimable autorisation de Belfius Bank (Bruxelles)


ONE MORE THING
Conception et exécution
Benjamin Verdonck
Production Toneelhuis (Anvers) et KVS (Bruxelles) Coproduction Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), NXTSTP – Un réseau européen pour les artistes émergents et Steirischer Herbst Festival (Graz) Avec le soutien du programme Europe Créative de l'Union européenne et de l'ONDA.

GILLE APPREND À LIRE
Conception et exécution Benjamin Verdonck
Production Toneelhuis (Anvers) et KVS (Bruxelles) Avec le soutien de l'ONDA.

WALDEINSAMKEIT
Conception Lucas Van Haesbroeck et Benjamin Verdonck
Exécution Lucas Van Haesbroeck
Production Toneelhuis (Anvers) et Theaterfestival Boulevard (Den Bosch) Avec le soutien de l'ONDA.