« Une approche sensorielle intense permet de modifier les perceptions de la réalité. »

Multiplier et étudier les expériences somatiques constitue l'essence même du travail du chorégraphe Benoît Lachambre. Cette enquête préalable, exigeante et originale, confère à ses propositions dansées toute leurs singularités. Pour l'élaboration de ce spectacle, Benoit Lachambre était à la recherche d'une musique nourrie d'une variété infinie de modulations. Par hasard, dans un café, une chanson de Janis Joplin vint lui fournir une première réponse. Cette voix lui apparut dépourvue de toute peur, entièrement offerte, sans complexe et surtout riche en nuances. Sa seule crainte était de ne pouvoir rendre par la danse l'intensité et la passion d'écorchée vive portée par cette artiste.
La malléabilité artistique et la technicité des jeunes danseurs du Ballet Cullberg ont vite balayé ses appréhensions. Leurs mouvements affirmés, volontaires et sans craintes, offrent un riche écho physique à la voix de la chanteuse. Les interprètes ont tiré une vingtaine de mots clés parmi les chansons Try, Bye Bye Baby, Moody Blues, Peace of my Heart et Ego Rock qui ponctueront le spectacle. Brandis sur des pancartes, ils deviendront l'objet d'interprétations expressives renforçant la dramaturgie de la pièce.
Le Théâtre de la Bastille est le premier théâtre européen à présenter cette version de l'œuvre.