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Théâtre de la Bastille

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MELK PROD. goes to New Orleans.


05 dec > 13 dec

Les pièces de la compagnie Melk prod., anciennement baptisée Tanzplantation, constituent des tentatives, des défis qui proposent une autre manière de penser avec la boite à outils de la danse, ses mouvements, son histoire, ses acteurs et ses mythes.

du 5 au 13 décembre à 19 h 30, relâche le dimanche

MELK PROD. goes to New Orleans
Marco Berrettini // *

Sur une idée de Marco Berrettini
Assisté parChiara Gallerani
Durée du spectacle : 75 minutes
Conception et interprétation : Marco Berrettini, Jean-Paul Bourel, Carine Charaire, Bruno Faucher, Chiara Gallerani, Samuel Pajand, Gianfranco Poddighe
Lumière et décor : Bruno Faucher et Marco Berrettini
Son : Samuel Pajand et MELK PROD.
Costumes : MELK PROD.
Diffusion : Latitudes Prod.
Producteur : MELK PROD.
Coproducteur : La Bâtie � Festival de Genève et ARCADI (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Ile de France)
Avec l'aide : du CCN de Montpellier Languedoc Roussillon
Avec le soutien : de la Ville de Genève, l'Etat de Genève et Pro-Helvetia, fondation suisse pour la Culture.
La Compagnie Melk Prod. est subventionnée au titre de l'aide aux compagnies chorégraphiques par le Ministère de la Culture et de la Communication � DRAC Ile-de-France
Remerciement aux laboratoires d'Aubervilliers




Depuis plus d'une dizaine d'années, Marco Berrettini et ses acolytes occupent avec leurs spectacles une place très originale dans le panorama chorégraphique. L'allure bancale de leurs pièces, entre un certain dilettantisme et un sérieux très appliqué, construites sous les apparences d'inépuisables variétés de formes et de propositions, les situe délibérément en marge des �uvres convenues.

De Multi(s)me, pièce de groupe crée en 2001, au monologue Je m'appelle Emil Sturmwetter en 1994, de la performance urbaine présentée dans une station essence de la ville de Châtillon à l'«Oratorio» musical esquissé à la Fondation Cartier, des chansons saugrenues imaginées pour de nombreux spectacles jusqu'au concours de danse disco re-imaginé dans Sorry, do the tour ! en 2001, les pièces de la compagnie *Melk prod., anciennement baptisée Tanzplantation, constituent des tentatives, des défis qui proposent une autre manière de penser avec la boite à outils de la danse, ses mouvements, son histoire, ses acteurs et ses mythes.

Dans le groupe *Melk prod., il n'est pas nécessaire d'être danseur. On se souvient des danses de la plantureuse Eliane, voisine d'immeuble du chorégraphe ou encore de celles de Manuel Coursin, créateur sonore de plusieurs spectacles de la compagnie. Le rassemblement des interprètes ne compose pas ici à proprement parler une « compagnie de danse ». Même si les fidélités sont de mises et que la majorité d'entre eux sont des danseurs au parcours confirmé - évoquons au moins Chiara Gallerani, diva aux allures de sorcière néopunk ou Gianfranco Poddighe, collosse italien à la séduction rapide, *Melk prod. se présente plutôt comme un assemblage aléatoire de personnalités fortes et décomplexées. Leur participation est primordiale dans l'élaboration même de chacun des projets dont un des principes de base consiste à « expérimenter l'importation d'expériences quotidiennes dans un espace scénique ». Sans déroger à cette règle mais en la nourrissant d'une tentative nouvelle et commune, toute l'équipe de « *Melk prod. goes to New Orleans » a fait le voyage, début juin 2007, à La Nouvelle Orléans. Deux petites semaines, à peine, en incubation dans la ville qu'ils pensaient du blues, des noirs et de l'ouragan Katrina. Assez loin de ce qu'ils imaginaient rencontrer, ils reviennent sur scène le corps habillé d'un tee-shirt un peu long, taille XXL - vendu là-bas aux nombreuses personnes souffrant d'obésité- ; ils portent des chaussures d'un autre type et « dansent » sur une musique pas forcément très très blues.



Assez éloignés, dans l'esprit et dans le travail, de l'autre grande voyageuse de la planète, Pina Bausch, nos italo-frenchies n'entendent pas faire défiler leur film de vacances façon cartes postales. Ils souhaitent en revanche, et peut-être à la manière d'un exercice de « subversion positive » auquel ils nous ont habitués jusqu'à présent, faire retour sur ce que nous sommes et ce que nous vivons en Europe. « Il paraît que la France va mal, ou le monde, je ne me rappelle plus, écrit Marco Berrettini. Mais ce sentiment, peut-on encore lire dans son texte de présentation avant la création de la pièce, devrait nous permettre d'être en position de faire et non pas de prendre la position du fer... qui rouille ».

Production/diffusion Latitudes Prod. Production *MELK PROD. Coproduction La Bâtie-Festival de Genève et CCN de Montpellier. Avec le soutien de la Ville de Genève, de l'Etat de Genève et Pro Helvetia, fondation suisse pour la Culture. Remerciement aux Laboratoires d'Aubervilliers. La Compagnie *Melk Prod. est subventionnée au titre de l'aide aux compagnies chorégraphiques par le Ministère de la Culture et de la Communication � DRAC Ile-de-France. Réalisation Théâtre de la Bastille.