théâtre

de la bastille

Théâtre de la Bastille

Le Jour des meurtres dans l'histoire d'Hamlet.


20 mar > 20 avr

Encore jeune écrivain, Bernard-Marie Koltès s'est penché sur le cas Hamlet pour en donner sa version sous forme de condensé de la pièce de Shakespeare.

20 mars au 20 avril à 21 h, dimanche à 17 h. (Date supplémentaire le dimanche 20 avril
théâtre
relâche le lundi et le dimanche 23 mars


Le Jour des meurtres dans l'histoire d'Hamlet
TEXTE DE BERNARD-MARIE KOLTÈS
MISE EN SCÈNE THIERRY DE PERETTI

Lien avec le nouveau site Thierry de Peretti :
http://www.thierrydeperetti.com:80/

AVEC : THIERRY DE PERETTI, LISA MARTINO, ANNABELLE HETTMANN,PASCAL TAGNATI
COSTUME : CAROLINE DE VIVAISE. VIDÉO : ANGE LECCIA/CYRILLE LECLERCQ. LUMIÈRE : YVES GODIN. MUSIQUE et SON : SYLVAIN JACQUES. ASSISTANTE A LA MISE EN SCENE : ELSA CHAUSSON. ASSISTANT À LA SCÉNOGRAPHIE : GRÉGOIRE FAUCHEUX

PRODUCTION :
CDDB-THÉÂTRE DE LORIENT, CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL/ POLIMNIA/COMPAGNIE THIERRY DE PERETTI/THÉÂTRE GARONNE/
THÉÂTRE DE LA BASTILLE/CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL D'ORLÉANS-LOIRET-CENTRE/AFFAIRES CULTURELLES DE LA MAIRIE D'AJACCIO/AVEC LE SOUTIEN DE LA COLLECTIVITÉ TERRITORIA LE DE CORSE ET LA PARTICIPATION ARTISTIQUE DE L'ENSATT


Réécriture, adaptation ou reprise � comme on dit d'un groupe de rock qu'il reprend un morceau déjà connu ? Il y a un peu de tout cela dans Le Jour des meurtres dans l'histoire d'Hamlet, pièce longtemps inédite de Bernard-Maries Koltès. Le prince de Danemark y est ce jeune homme rimbaldien écoeuré devant « les laideurs de ce monde ». Et le monde en question, c'est avant tout la cellule familiale chère à Koltès. Ce dernier a écrit ce condensé de la pièce de Shakespeare avec l'ardeur d'un jeune dramaturge avide de se pénétrer de l'esprit d'un auteur qu'il vénère. Mais en choisissant comme texte d'origine la traduction d'Yves Bonnefoy, il se place aussi sous la tutelle d'un poète contemporain. Dans le poème de Rimbaud, le jeune homme se met à désirer « sa soeur de charité » ; or, ici, Ophélie est celle qui va faire défaut � manipulée par les assassins du père que sont Claudius et Gertrude et renvoyant le héros à sa solitude.
Hamlet ne voit jamais le fantôme qui lui ordonne de le venger, il entend seulement ses paroles comme une injonction intérieure, intime venue au-delà de la mort. « Ecrire des lettres, c'est se mettre à nu devant des fantômes », remarquait Kafka. Par son économie, sa tension extrême, cette « version » d'Hamlet a quelque chose d'une mise à nu. Un jeune auteur entreprend de trouver sa forme. Mais il le fait en se confrontant à ce qui l'impressionne le plus, la voix lointaine d'un maître hautement emblématique. Ce faisant il ne cherche pas à s'identifier à l'auteur, mais c'est en s'immergeant au coeur même du questionnement shakespearien qu'il parvient à en extraire ses propres interrogations.