théâtre

de la bastille

Théâtre de la Bastille

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Tartuffe d'après Tartuffe de Molière


27 sept > 31 oct
théâtre

Dans ce théâtre, toujours très modestement décoré de quelques cartons et de planches en bois, la parole est systématiquement mise en danger.

Tartuffe et puis Bérénice, Molière puis Racine, Gwenaël Morin poursuit son exploration des classiques au Théâtre de la Bastille. Ces deux pièces complètent Les Justes d’après Camus présentée en 2009 et Woyzeck d’après Büchner à l’honneur la saison dernière. Des classiques certes, mais à découvrir dans une toute nouvelle lecture, une nouvelle énergie. Il faut dire que Gwenaël Morin n’a pas son pareil pour innerver les textes, pour leur donner sensibilité, vitalité. Avec son excellent groupe de comédiens, ils pratiquent un théâtre qui invente l’action au pied du mot, et que le metteur en scène explique ainsi : « Faire du théâtre est quelque chose d’unique en soi, où l’on voit des gens transformés par ce qu’ils disent et où le fait de les voir le dire nous apporte quelque chose sur le coeur des hommes, que l’on ne peut voir autrement ». Par le biais d’une esthétique du provisoire, cartons et planches en bois, la scène renforce la nécessité et l’urgence de la parole à entendre. Comme un chasseur, le metteur en scène lyonnais traque sa proie dans un texte qu’il met à l’épreuve des intelligences intuitives de son équipe. Ainsi l’exploration de Tartuffe s’est construite sur l’observation minutieuse du cinéma muet de Murnau, afin de passer, dit-il, « la parole au crible ». Pour Bérénice, c’est un scrupuleux travail de placement des comédiens dans l’espace qui a guidé les répétitions pour trouver l’espace approprié de la parole de chacun des personnages. La mise en danger physique de la parole ainsi qu’une certaine précarité des situations de jeux sont les conditions nécessaires de ce théâtre éthique qui s’adresse avec beaucoup de sensibilité à nos consciences, que l’on dit engourdies. Aude Lavigne

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Tartuffe d'après Tartuffe de Molière

Dans ce théâtre, toujours très modestement décoré de quelques cartons et de planches en bois, la parole est systématiquement mise en danger.

Tartuffe et puis Bérénice, Molière puis Racine, Gwenaël Morin poursuit son exploration des classiques au Théâtre de la Bastille. Ces deux pièces complètent Les Justes d’après Camus présentée en 2009 et Woyzeck d’après Büchner à l’honneur la saison dernière. Des classiques certes, mais à découvrir dans une toute nouvelle lecture, une nouvelle énergie. Il faut dire que Gwenaël Morin n’a pas son pareil pour innerver les textes, pour leur donner sensibilité, vitalité. Avec son excellent groupe de comédiens, ils pratiquent un théâtre qui invente l’action au pied du mot, et que le metteur en scène explique ainsi : « Faire du théâtre est quelque chose d’unique en soi, où l’on voit des gens transformés par ce qu’ils disent et où le fait de les voir le dire nous apporte quelque chose sur le coeur des hommes, que l’on ne peut voir autrement ». Par le biais d’une esthétique du provisoire, cartons et planches en bois, la scène renforce la nécessité et l’urgence de la parole à entendre. Comme un chasseur, le metteur en scène lyonnais traque sa proie dans un texte qu’il met à l’épreuve des intelligences intuitives de son équipe. Ainsi l’exploration de Tartuffe s’est construite sur l’observation minutieuse du cinéma muet de Murnau, afin de passer, dit-il, « la parole au crible ». Pour Bérénice, c’est un scrupuleux travail de placement des comédiens dans l’espace qui a guidé les répétitions pour trouver l’espace approprié de la parole de chacun des personnages. La mise en danger physique de la parole ainsi qu’une certaine précarité des situations de jeux sont les conditions nécessaires de ce théâtre éthique qui s’adresse avec beaucoup de sensibilité à nos consciences, que l’on dit engourdies. Aude Lavigne

Réalisation +
Mise en scène Gwenaël Morin
Avec Renaud Béchet, Julian Eggerickx, Barbara Jung, Grégoire Monsaingeon, Gwenaël Morin, Ulysse Pujo
Régies Manuella Mangalo

Le spectacle Tartuffe d'après Tartuffe de Molière a été créé dans le cadre du Théâtre Permanent en 2009.
Le Théâtre Permanent a été produit par la Compagnie Gwenaël Morin et Les Laboratoires d'Aubervilliers
Coproduction Théâtre du Point du Jour / Lyon
Réalisation Théâtre de la Bastille
La Compagnie Gwenaël Morin est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Rhône-Alpes et la région Rhône-Alpes, et est soutenue par la Ville de Lyon